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Si un problème lié à la transmission de bruits aériens entre logement existe, il peut être pertinent de procéder à des mesurages d'isolements acoustiques aux bruits aériens. Une telle mesure, pour être comparable à une valeur de référence (réglementaire ou contractuelle) doit être réalisées suivant une norme et effectuée à l'aide d'un matériel sous métrologie.

La norme NF 10052 : isolements aux bruits aérien entre locaux

La norme NF EN ISO 10052 peut être utilisée pour mesurer les isolements acoustiques aux bruits aériens entre locaux. Cette norme peut être appliquée indifféremment de la destination de l'ouvrage : bâtiments tertiaires, locaux d'habitation, locaux d'activité. Il s'agit d'une norme de contrôle, adaptée aux moyens de mesurages numériques. Le procédé de mesurage peut être décrit en 4 étapes plus une cinquième correspondant au post-traitement des résultats.

De manière schématique, un isolement correspond à une différence des niveaux sonores en dB entre deux locaux. Cette valeur est corrigée du bruit de fond et de la réverbération du local de réception afin de se rapport à un niveau standardisé.

Bien évidement, afin d'évaluer un isolement entre deux locaux, il est avant tout nécessaire de pouvoir accéder librement à ces derniers…

Étape N°1 : connaître le bruit de fond du local de réception

Avant de débuter tout mesurage d'isolement acoustique aux bruits aériens, il convient de caractériser le niveau de bruit de fond au local de réception. Cette information est essentielle pour les étapes suivantes. Si le niveau de bruit de fond est trop important, il y a un risque de fausser le résultat de mesure d'isolement en sous-estimant les performances phoniques du séparatif évalué.

Étape N°2 : mesurer le niveau sonore dans le local d'émission

En second lieu, un niveau sonore proche d'une centaine de dB est généré dans le local d'émission. Ce bruit doit disposer d'une puissance équivalente sur l'ensemble du spectre de 63 Hz à 8 kHz. Les acousticiens utilisent un bruit rose. Ce bruit permet d'exciter de manière homogène l'ensemble des fréquences. A l'aide d'un sonomètre intégrateur, un balayage spatial du niveau sonore est effectué dans le local d'émission.

Étape N°3 : mesurer le niveau sonore dans le local de réception

A l'aide d'un sonomètre intégrateur, un balayage spatial du niveau sonore est effectué dans le local de réception. Le niveau sonore doit être supérieur de 6 dB au bruit de fond sur chaque bande d'octave de 125 Hz à 2 kHz. Si ce n'est pas le cas, le niveau sonore de la source doit être augmenté et l'étape 2 reprise pour disposer d'un niveau sonore correct à l'émission.

Étape N°4 : caractériser le temps de réverbération dans le local de réception

La dernière étape de mesure consiste à caractériser le niveau de réverbération dans le local de réception. Cette mesure relativement rapide, nécessite une source de bruit impulsionnelle en suivant les spécifications de la norme NF EN ISO 3382.

Étape N°5 : Post-traitement des résultats

Le post-traitement des résultats est effectué pour calculer l'isolement acoustique standardisé, c'est à dire la différence de niveaux de pression acoustique entre les deux locaux corrigé de la réverbération du local de réception. Enfin, une dernière étape consiste, d'après le standard NF EN ISO 717-1 à rapporter ce résultat sous forme d'indice (isolement acoustique standardisé pondéré noté DnT,A) qui peut être comparé à une norme, une réglementation ou un objectif contractuel.